30.03.2017

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Rencontre avec Florian Perrotton, qui conduit une thèse dans le cadre d’une convention Cifre entre Engie, IFP Energies nouvelles et l’université Paris Nanterre. 
   
Cette thèse est co-encadrée par Olivier Massol (IFP School) et dirigée par Alain Ayong Le Kama (Université Paris Nanterre).

 

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  • Quel est le sujet de votre thèse ?

Je me suis intéressé à l’organisation économique du réseau de transport de gaz. D’abord à long-terme, en réfléchissant à l’impact de diverses régulations sur la construction de réseaux nouveaux dans des pays en voie de développement. Ensuite, à l’échelle européenne, en étudiant l’efficacité de la régulation actuellement appliquée au réseau européen. Enfin en analysant de nouvelles possibilités d’organisation des marchés gaziers qui rendraient l’utilisation du réseau plus efficace aux échelles de temps courtes.
 

  • Qu’avez-vous apprécié dans le cadre de votre parcours doctoral à IFPEN ?

Le sujet de ma thèse a été élaboré en collaboration avec l’entreprise et mon encadrant IFPEN, Olivier Massol. Son expertise dans ce domaine de recherche et son encadrement ont été déterminants tout au long de la thèse, et m’ont permis de tirer le meilleur de cette formation par la recherche. D’autre part, j’ai apprécié les différentes formations complémentaires qui nous ont été proposées le collège doctoral IFPEN. J’ai eu l’opportunité de suivre trois formations d’une semaine sur la chaîne pétrolière et les moteurs, dispensées par IFP Training, et d’une grande qualité. IFPEN organise également une évaluation à mi-thèse en présence d’universitaires extérieurs, ce qui nous oblige à stabiliser et formaliser les idées à mi-parcours. Cette échéance constitue une motivation supplémentaire, génère des discussions fructueuses et facilite la seconde partie de la thèse. Les « Docdays » qui nous permettent de rencontrer des entreprises sont quant à eux l’opportunité de réfléchir à notre projet professionnel. Enfin, les échanges avec d’autres doctorants, souvent de différents pays, qui ont des parcours variés et d’autres aspirations, apportent beaucoup d’ouverture. Tout cela est une excellente préparation pour le futur.
 

  • Quelle est votre vision sur l’avenir du gaz naturel et les enjeux liés aux réseaux de transport ?

Alors que le réseau électrique concentre depuis de nombreuses années une part importante de la recherche en économie de l’énergie, le réseau gazier mérite qu’on s’y intéresse davantage. Le gaz naturel est une option intéressante pour la transition énergétique. D’une part, c’est une énergie fossile moins polluante que le pétrole et le charbon. D’autre part, la production d’électricité à partir de gaz naturel est plus flexible que d’autre moyens de production centralisés, comme par exemple le nucléaire. Le gaz naturel est donc idéalement placé pour servir de recours à l’intermittence des énergies renouvelables. Ses propriétés physiques et l’existence d’infrastructures majeures en font également une solution de stockage d’énergie, bientôt renouvelable avec l’injection d’hydrogène dans le réseau. Pour un économiste de l’énergie, c’est un sujet d’intérêt car il présente deux défis à relever : une physique complexe et un défi d’organisation industrielle lié au partage du réseau, en particulier en Europe où le réseau gazier de nombreux pays membres de l’Union européenne est interconnecté.